EN PRISE DIRECTE AVEC LA RECHERCHE Des solutions alternatives pour l’hortensia
La laboratoire commun MATCH – Méthodes Alternatives aux Traitements chimiques de l’Hortensia - associe l’entreprise Hortensias France Production (49) et l’Institut de Recherche en Horticulture et Semences (IRHS) des Pays de la Loire. Il vise la mise au point d’outils et de méthodes capables de limiter l’utilisation de la chimie de synthèse dans la production d’hortensias.
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Un dispositif ANR (1) LabCom construit un partenariat entre une PME ou une ETI (2) et un laboratoire d’organisme de recherche académique. La gouvernance du laboratoire est commune. L’objectif de ce programme est de connecter le monde de la recherche avec celui de l’entreprise. Le dispositif LabCom gagne à être connu, l’appel à projets 2019 est en cours…
Le projet LabCom MATCH a démarré le 1er avril 2019 pour une période de 5 ans. Il est coordonné par Nathalie Leduc (de l’Unité Mixte de Recherche IRHS constituée entre l’Inra, Agrocampus Ouest et l’Université d’Angers) et codirigé par Hanaé Roman (responsable R&D chez HFP).
Une feuille de MATCH en trois axes
Hortensias France Production, déjà détentrice du label MPS (milieuprogramma sierteelt) souhaite renforcer sa démarche par des pratiques plus durables encore. Les solutions potentielles sont encore peu exploitées du fait d’un manque de R&D pour une adaptation à chaque espèce et à chaque itinéraire cultural. Une des difficultés pour l’hortensia est la durée de 2 ans de culture.
HFP s’appuie sur l’expertise de 5 équipes de l’IRHS, notamment sur les effets des facteurs abiotiques.
Trois axes seront travaillés dans MATCH:
-le développement de méthodes alternatives aux fongicides,
-le développement de méthodes alternatives aux nanifiants,
-l’ajustement des apports d’engrais et de sulfate d’aluminium (agent bleuissant) en raison de leur impact potentiel sur des maladies.
L’IRHS va recourir, entre autres, à des travaux antérieurs de ses équipes (UVC- ultraviolets de longueurs d’ondes courtes- contre les maladies fongiques, antagoniste contre le botrytis, etc.). Son expertise en phénotypage sera aussi mise à contribution ; l’enjeu est de compacifier les plants et de recourir à la thigmorphogénèse (stimulation mécanique) pour le développement. Le projet Physio’Ho dédié à l’hortensia entre 2012 et 2017 avait fourni des enseignements sur les facteurs climatiques et physiologiques influençant la conservation en chambre froide. L’équipe ARCH-E (architecture et environnement) de l’IRHS avait identifié un lien entre la teneur en sucres des plantes avant l’entrée en frigo et la sensibilité aux maladies fongiques.
Transfert de connaissances
Au final, les partenaires du LabCom MATCH escomptent proposer plusieurs outils d’aide à la décision (OAD) : un OAD marqueurs génétiques pour la sélection variétale en fonction de la compacité, un OAD résistance aux maladies, un OAD état nutritionnel foliaire et un OAD bleuissement.
Une conduite de précision des variétés deviendrait ainsi plausible, par exemple une fertilisation de précision adaptée aux besoins de chaque variété.
Linda Kaluzny-PinonEn savoir plus : https://anr.fr/fr/detail/call/laboratoires-communs-organismes-de-recherche-publics-pme-eti-labcom-6/
(1) ANR, Agence nationale de la recherche
(2) ETI : entreprise de taille intermédiaire entre une PME et une grande entreprise.
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